Maison de maître XVIIème
Chapelle Saint Eloi 1785
Maisons de maître
Cheminée d'affinage 1785
Etang de la Hunaudière 14ha
Fenil et grandes écuries 1785
Maison de maître de 1825
Pont des bourbiers
Vue d'ensemble
L'étang de la Hunaudière

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26-04-2024

Traduction

Avant la révolution les forges appartiennent au seigneur du lieu. Les forges de la Hunaudière sont en affermage, le fermier qui exploite le site est ainsi lié au propriétaire par un bail. Après la révolution, les propriétaires exploitent directement la forge et en confie la gestion à un directeur.


Les propriétaires

D’après l’abbé Goude (légendes du Pays de châteaubriant), les forges de la Hunaudière auraient été rénovées en 1557. Au début XVIIe les forges de la Hunaudière sont en exploitation. Le seigneur de Sion, dont la famille possède la seigneurie depuis 1526, Henri de la Chapelle, en est le propriétaire. Sous Henri IV, il obtient l’érection de Fougeray en marquisat. Cette famille, protestante, participe à l’implantation du calviniste dans la région de Châteaubriant. Henri de La Chapelle petit fils de Louis s’engage dans les combats de la Fronde. Il meurt en 1652 faubourg saint Honoré. C’est peut être aussi, à cause de ses problèmes financiers que son fils voit ses biens saisis en 1683 et adjugés à François de Créquy, Marquis de Marines (1629-1687) dit « Maréchal de Créquy » et à sa femme Catherine de Rougé (1641 – 1713).

Auparavant, en 1660, Henriette de La Chapelle, sœur de Henri de la Chapelle, hérite de la châtellenie de Sion excepté le fief de Limèle et les Forges de la Hunaudière, sauvant ainsi ce qu’il est encore possible de sauver de la châtellenie de Sion.

 Après le décès de son mari, Catherine de Rougé s’occupe des biens situés en Bretagne, A son décès en 1713, ses enfants étant décédés sans descendance, c’est son neveu Louis de Rougé, fils de son frère Jean Gilles de Rougé, marquis du Plessis Bellière, qui en hérite. Puis à son décès en 1732, c’est sa sœur Innocente de Rougé qui en devient la nouvelle propriétaire.

 En 1748, elle revend l’ensemble de la seigneurie à l’armateur malouin Charles-Jean Locquet de Granville. Il conserve le marquisat de Fougeray, les Forges de la Hunaudière et le fief de Limèle, mais revend, en 1749, la baronnie de la Roche Giffard à Marie Anne Baugin, veuve de Guy de Lavau ancien maître de forge de la Hunaudière.

 En 1776, Louis Joseph (1736- 1818) Prince de Condé achète à Charles-Jean Locquet de Granville le fief de Limèle et les Forges de la Hunaudière.

 A la révolution, en 1792, suite à la confiscation des biens des émigrés, les biens du Prince de Condé deviennent biens nationaux. Ils sont revendus en 1802 aux sieurs Allot, mauclerc (maire de Sion) et Maudhuit

 Elle est revendue en 1809 à François Demangeat (1758 – 1827) vosgien, régisseur de la fonderie d’Indret et des forges de Moisdon la rivière.

 En 1852 elle est vendue à Poydras de la Lande armateur à Nantes.

Les Fermiers

Le fermier doit acheter les matières premières, assurer le bon fonctionnement du site, gérer les stocks, et déterminer et financer les nouveaux investissements.

Ainsi lors de l'achat des Forges de la Hunaudière par le prince de condé en 1776, le montant de l'achat, 120 000 livres, fut payé par les fermiers Claude Marie Picot de Coëtual et Louis Gérard Malherbes receveur générai des fermes de Bretagne, cette somme venant en déduction des loyers futurs. Ils exploitent les Forges de la Hunaudière de 1776-1795.
Dans le bail, d'une durée de 9 ans, les obligations du fermier sont précisées.
La surface de l'affouage, par année, est de 240 journaux (120ha) pour la Hunaudière et la gestion des coupes de bois, qui doivent être réalisées entre 18 et 25 ans, donne obligation de laisser 16 baliveaux par journal. Le fermier peut disposer de 4 à 18 arbres, suivant les baux, pour l'entretien et les réparations de la forge. Il oblige aussi le fermier à reconstituer les zones abattues.
Le fermier doit aussi assurer la gestion de l'eau et éviter les inondations. Pour le site de la Hunaudière le fermier est responsable des dommages, si le niveau de l'eau dépasse un niveau fixé en 1720.
Le fermier bénéficie d'un certain nombre de droit. Il peut extraire minerai et castine sans payer de droit de terrage. Il a droit de pêche et droit de chasse sur les terres du propriétaire ainsi que d'y faire paître les chevaux.
Un état des lieux est établi lors de chaque début et fin de bail, obligeant ainsi le fermier à entretenir le site.
Par contre, le propriétaire s'engage à ce qu'aucune autre forge ne soit construite dans un périmètre de 2 lieux autour de la forge.
L'exploitation d'une forges est risquée mais très lucrative pour le fermier.